Le travail statique et dynamique
Introduction
L’activité physique permet une hygiène à la fois psychique et surtout corporelle. Les exercices de musculation sont générateur d’hypertrophie musculaire, laquelle n’est pas proportionnelle au travail accompli, mais dépend en fait de la qualité et la spécificité de l’entraînement. Il nous est possible de séparer le travail musculaire en deux types tout à fait distincts, le travail statique et le travail dynamique.
Définition
Le travail statique s’effectue contre résistance à déplacement nul, le terme de statique étant mieux approprié qu’isotonique. Le travail dynamique permet le déplacement d’une charge par un mouvement de levier autour d’un axe articulaire.
La réaction musculaire au regard de ces différents types d’exercice est tout à fait variable et le but de cet article est de quantifier ce phénomène afin de pouvoir appliquer les résultats à ton entraînement de tous les jours.
Les facteurs communs sont en premier lieu le concept d’hypertrophie minimale induite par tout exercice musculaire et, en second lieu, le fait que l’hypertrophie n’est pas forcément corrélée par une augmentation de force du muscle mis en cause. À ces deux états, il faut ajouter le phénomène répétitif des contractions qui génère lui aussi l’hypertrophie
Les efforts statiques
Précédemment définis, ils sont fortement oubliés par les pratiquants de la musculation, effectuant en général des séries à faible ou moyenne résistance avec un nombre de reps relativement élevé (entre 6 et 20). Mais ils n’en sont pas moins efficaces comme travail de fond de l’hypertrophie musculaire.
Il a été montré que 6 secondes de travail musculaire statique par jour à 70 % de la capacité de force totale permet une obtention d’une hypertrophie musculaire non négligeable. Cet effort doit être bref, à contraction maintenue et répétée.
Dans ton entraînement, il n’est donc pas inutile de finir chaque série par 6 secondes d’effort statique en pratiquant le même mouvement, ceci afin de parfaire le travail accompli. L’explication de ce phénomène commence par le fait que ce type de mouvement augmente le sarcoplasme musculaire en diminuant les protéines musculaires.
Ceci permettra une augmentation de la concentration des enzymes libérateurs d’énergie au sein de la myofibrille et développera également l’endurance locale musculaire.
Les efforts dynamiques
Exercices typiques de la pratique du bodybuilding, il est aisé de constater leur action hypertrophiante. Ils agissent en augmentant les protéines musculaires contractiles en réponse à un stimulus spécifique.
Ce sont ces exercices qui développent la force musculaire, mais il faut préciser un point important de non-corrélation entre force et hypertrophie musculaire. En effet, la force musculaire ne dépend pas du volume des muscles, mais de la concentration et de l’espacement entre les fibres d’actine et de myosine.
Le facteur hypertrophiant étant principalement réglé par le volume sarcoplasmique.
L’effort dynamique augmente les myofibrilles en nombre et en section avec une certaine tendance à diminuer les espaces sarcoplasmiques extérieurs, ceci surtout chez les sportifs jeunes et dans le cas de muscle non adaptés à l’effort. Ainsi, deux nouveaux concepts deviennent clairs :
La zone d’action thérapeutique maximale de l’effort dynamique dépend de l’âge du sujet de par l’élasticité des espaces extramusculaires permettant une inflation sarcoplasmique.
Cette zone dépend aussi du muscle qui travaille. Il est donc facile de prendre du muscle au début, mais ensuite, grâce à un mécanisme adaptatif, il faut forcer le muscle, le surprendre, afin de continuer à gérer son hypertrophie sous peine de stagnation.
En somme, l’hypertrophie musculaire résulte de très nombreux facteurs. On peut citer les causes provenant de l’exercice lui-même, de l’âge, du statut nutritionnel du pratiquant au moment de l’effort, de l’état de santé général et, enfin, du statut endocrinien.
L’exercice en lui-même est très opérant pour créer une hypertrophie; mais il nécessite un apport énergétique non négligeable afin de couvrir ses besoins en azote et en nutriments. Les facteurs alimentaires sont donc primordiaux.
En fait, les nombreuses études nutritionnelles ont démontré que l’état de légère sous-alimentation relative (et proportionnelle) favorise la réaction hypertrophiante musculaire à l’effort physique.
Concrètement, il est inutile de se bourrer d’hydrates de carbone (sucre) avant ton entraînement, il serait mieux de te recharger en fin de travail.
L’induction de l’hypertrophie n’est pas en relation avec l’effort total déployé, mais dépend très intimement du travail pratiqué par unité de temps. Le mécanisme décisif est donc une intensité d’effort.
Cet effort doit être proportionné de façon à ce que les sources d’énergie disponibles soient accrues (rôle de l’effort statique) pour répondre de façon correcte au mécanisme hypertrophiant par action sur les protéines musculaires (rôle de l’effort dynamique).
Ton entraînement doit donc obligatoirement comporter un rappel statique de la série dynamique pratiquée afin que l’hypertrophie induite soit harmonieuse sur les versants sacroplasmiques et protéiques ce qui est le gage le plus sûr d’une augmentation de force musculaire.