Origines et conseils pour ne pas avoir un gros ventre
Categories: Entraînement, Musculation abdominaux

Origines et conseils pour ne pas avoir un gros ventre

3 min

Introduction

Quand la paroi abdominale est musclée et bien dessinée, c’est beau ! Oui, pas de doute, c’est au moins le signe évident que l’on prend soin de soi. Cependant, il y a un hic à cela. De plus en plus souvent, on voit des personnes et même des athlètes avec des ventres bien secs mais énormes.

Pas une petite bedaine mais un ventre rond et dilaté comme un ballon et là c’est affreux ! Nous verrons dans cet article que le surpoids n’est pas toujours la cause des gros ventres. Bien sûr je te donnerai quelques recommandations pour garder ou retrouver un ventre plat.

Quand et pourquoi a-t-on un gros ventre ?

En règle générale, on retrouve plus de gros ventres chez les sédentaires de plus de 40 ans que chez les sportifs accomplis. Ceci est dû essentiellement à un relâchement musculaire naturel de la sangle abdominale. On appelle cela une atonie.

Ces gros abdomens sont aussi la conséquence d’une très mauvaise hygiène de vie. Il faut noter cependant d’autres facteurs favorisant qui font que, malheureusement, ce prolapsus abdominal se retrouve aussi chez les sportifs actifs.

Les principales raisons

Hyperlordose lombaire

Les courbures naturelles de la colonne vertébrale présentent parfois des exagérations. L’hyperlordose est une accentuation de la lordose lombaire physiologique. Le bassin qui, par le sacrum, est morphologiquement solidaire de cette colonne est inévitablement entraîné en antéversion. Antéversion = bascule du bassin vers l’avant. Rétroversion = bascule du bassin vers l’arrière.

Pour te soutenir, sache que le bassin est assimilé à un seau ouvert vers le haut que l’on verserait vers l’avant = antéversion, ou vers l’arrière rétroversion. Le ventre est alors propulsé dans la même direction. Dans ce cas précis, il est difficile une fois adulte de modifier la génétique, mais tu peux améliorer ta situation et surtout ne pas l’accentuer.

Première règle : c’est plus qu’une règle, c’est une loi. Il faut absolument travailler tes abdominaux en position courte, c’est à dire en contractions complètes sans jamais faire d’étirements. Le mouvement idéal, c’est le crunch. Couché sur le dos sur un sol dur, jambes parallèles au sol et cuisses perpendiculaires, effectue de légers relevés de buste, sans élan et sans secousse.

Il est fondamental d’expirer en rentrant puissamment le ventre pendant la contraction musculaire, de bloquer un instant cette contraction et de relâcher lentement en inspirant. Je te donne un conseil que m’avait donné une amie coach sportif qui avait eu une formation de Pilates. Quand tu travailles les abdominaux, en même temps que tu rentres le ventre et que tu expires, imagine que tu essaies de te retenir de faire pipi le plus fort possible. Cela t’aidera à mieux contracter les muscles profonds du périnée et le transverse !

C’est cette subtilité et elle seule qui te permettra d’améliorer voire de corriger ta position vertébrale lombaire. C’est en effet dans cet exercice que travaille le muscle transverse de l’abdomen, généralement oublié par les pratiquants de la musculation parce qu’il ne se voit pas, alors qu’il constitue à lui seul la véritable sangle abdominale qui, tendue horizontalement, de droite à gauche, maintient le ventre rentré.

crunch-abdominaux

Deuxième règle : travailler les paravertébraux lombaires en position longue. C’est à dire avec un étirement complet. Si tu te sers du banc à lombaires par exemple, en remontant le buste, ne dépasse jamais les 180 °, marque un léger temps d’arrêt en position haute et relâche complètement en soufflant.

Le fait de marquer un temps d’arrêt au cours d’un exercice a pour effet de favoriser et de consolider la composante “statique” du groupe musculaire considéré au lieu de toujours favoriser la composante “dynamique”. C’est surtout utile pour les groupes comme les abdominaux ou les lombaires qui ont une fonction statique primordiale notamment dans la station debout. Si tu veux plus d’informations à ce sujet, lis l’article travail musculaire statique et dynamique.

Troisième règle : étirer le psoas iliaque. Ce muscle fléchisseur de la cuisse sur le bassin favorise malheureusement l’hyperlordose lombaire.

En effet, ses insertions sur la face antérieure des vertèbres lombaires tirent ces dernières vers l’avant et entraînent par conséquent une antéversion du bassin, donc un gros ventre.

3 règles pour lutter efficacement contre l’hyperlordose

  • Travailler les abdominaux en position courte
  • Travailler les muscles paravertébraux lombaires en position longue
  • Assouplir les psoas iliaques

La mauvaise hygiène alimentaire

Que ce soit d’un point de vue qualitatif ou quantitatif, la nourriture joue un rôle prépondérant sur l’aspect visuel de ton ventre. Qui n’a jamais eu après un bon gros repas de famille une sensation de trop plein ?

Le phénomène est purement mécanique. On assiste dans ce cas à une dilatation des organes. Ils deviennent trop gros, trop lourds, ils chutent vers le bas et il n’est pas rare de constater des déplacements de l’ordre de six centimètres.

Une fois descendus, les organes exercent une poussée vers l’avant. C’est le gros ventre assuré, dans toute sa splendeur !

Quand cette situation reste exception, pas de problème, tout rentre dans l’ordre après quelques heures, mais quand elle devient quotidienne, le gros ventre, tu risques de l’avoir pour longtemps.

cheat-meal

Les causes pathologiques

De même qu’il existe des causes mécaniques, il existe des causes pathologiques. Je ne m’attarderai pas sur ce sujet, mais il est bon de savoir qu’elles existent. C’est le cas pour :

  • La pathologie du mégacôlon
  • Les phénomènes de constipations
  • Toutes faiblesses intestinales entraînent à long terme des gros ventres

Les produits dopants

Si tu te demandes pourquoi des gars comme Arnold Schwarzenegger et Lou Ferrigno n’ont jamais présenté sur scène des ventres digne d’un bon 8 mois de grossesse. C’est parce qu’à l’époque ils n’utilisaient pas d’hormone de croissance exogène.

Ces gars-là étaient uniquement sous stéroïdes. Mais depuis l’introduction massive de HGH (Human Growth Hormone en français hormone de croissance humaine) et IGF-1 (Insulin-like Growth Factor-1 en français facteur de croissance 1 ressemblant à l’insuline) dans le monde des sports de compétition, nous avons assisté à de nombreux effets secondaires indésirables, dont les gros ventres. L’utilisation chronique (et l’abus) de HGH provoque:

  • La croissance des organes à l’intérieur de la poitrine et de l’abdomen (il n’est pas surprenant de voir un bodybuilder avec un estomac distendu et un côlon de la taille d’un anaconda).
  • Une croissance anormale des mains et des pieds (parfois du visage)
  • Une hypertension artérielle, des maladies vasculaires, le diabète (concernant les maladies vasculaires, lis la fin de cet article tu comprendras).

Maintenant, ajoute l’insuline à ce puissant cocktail et tu risques de voir une augmentation fulgurante de ta masse grasse intra-abdominale et une augmentation de la rétention d’eau. Sachant à quel point l’insuline est populaire aujourd’hui, ce n’est pas surprenant que les bodybuilders rencontrent des problèmes. L’insuline va remplir tes muscles c’est bien, mais elle va aussi te rendre gras.

Les culturistes peuvent utiliser des médicaments lipolytiques (Clenbutérol, GH) pour diminuer la graisse sous-cutanée, mais il est plus difficile de se débarrasser de la graisse viscérale surtout quand le corps est devenu résistant à l’insuline…

Des articles que je te conseille

Pour éviter d’avoir un gros ventre, je te conseille de lire l’article ventre plat dans lequel te seront donnés des conseils pour bien travailler les abdominaux. Un excellent article que je te recommande aussi c’est celui qui va t’aider à affiner la taille. Une dernière lecture à ne pas manquer si tu as du ventre à cause plutôt d’une mauvaise alimentation, c’est le dossier perdre du ventre avec des conseils sur l’entraînement et la diététique.
jimmy-thai

Rédigé par

Fondateur de Espace-Musculation.com