S’entraîner quand on est malade ?
Categories: Entraînement, Prévenir les blessures

S’entraîner quand on est malade ?

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Introduction

Tu sens que ta gorge est sèche et irritée. Tu as le nez qui coule. Tu as peut-être de petites douleurs musculaires ou de petites courbatures. Tu avais prévu de faire une séance d’entraînement aujourd’hui, mais maintenant, tu n’es plus si sûr. On m’a beaucoup posé cette question ces derniers temps, avec la vague de grippe et de rhume et j’ai moi-même eu à faire à ce dilemme il y a quelques jours après avoir pris froid. Cela peut être une décision difficile. Tu commences à ressentir les premiers symptômes et tu n’es pas à 100 %. Ou peut-être que tu as déjà pris plusieurs jours de repos, car tu étais très malade, et tu as envie de retourner à la salle pour ressentir à nouveau la force et la puissance entre tes mains. Que faire ? S’entraîner ou de prendre un jour de repos supplémentaire ?

Il n’y a pas de choix A ou B

Nous abordons souvent les problèmes d’une manière binaire : choisir l’option A ou B. Dans ce cas, soit je m’entraîne ou soit je ne m’entraîne pas. Dans la plupart des choix que nous faisons, nous ne sommes pas obligés de choisir entre deux extrêmes ou opposés. Il y a toujours plus de deux options. Tu peux éventuellement t’entraîner, mais tu diminueras l’intensité de moitié. Tu peux aussi diminuer le temps de l’entraînement de moitié par rapport à ce que tu fais habituellement. Tu peux aussi aller marcher un peu ou faire quelques exercices d’étirements afin d’être un minimum actif sans risquer de plus t’affaiblir.

Fais un essai

Si tu ne peux toujours pas faire un choix, commence ta séance d’entraînement et vois comment tu te sens.

  • Tu trouveras peut-être qu’une fois que tu es échauffé, et que le sang commence à congestionner tes muscles, tu te sens assez bien.
  • Ou tu peux avoir l’impression que ta tête va exploser, tu peux entendre ton pouls dans tes oreilles et il y a une forte possibilité que tu commences à avoir des vertiges. Dans ce cas, tu as ta réponse.
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L’entraînement modéré peut être bénéfique

Il est possible que cela te fasse du bien. Tu sais… quand tu vides à fond tes glandes sudoripares… Cette sensation de bien-être que tu ressens à la suite d’un entraînement (grâce à l’endorphine). À condition que tu t’entraînes à une intensité modérée, cela peut aussi être bénéfique pour le système immunitaire.

Ce qu’il faut savoir c’est à partir d’une certaine intensité, l’entraînement est une cause de stress pour l’organisme et il mobilise le système immunitaire. Quand tu n’es pas malade, le corps s’adapte sans problème à ce stress mais si tu as une petite période d’immunodépression à cause d’un virus ou d’une bactérie, un entraînement trop intensif peut vraiment te rendre encore plus mal, d’où l’importance de vraiment apprendre à se connaître.

Comme je te disais deux paragraphes plus haut, si tu fais un entraînement peu intensif avec un petit rhume, cela ne causera pas de stress immunitaire compromettant. Souvent, cela t’aidera à te sentir mieux et à récupérer plus rapidement.

Une petite parenthèse, il n’y a pas que l’entraînement qui est une source de stress pour le corps. Il y a aussi le stress :

  • psychologique : affectif, relations amicales, travail, financier, etc.
  • environnemental : chaud, froid, pollution, altitude, etc.
  • lié au mode de vie : alimentation, hygiène, etc.

Quand faut-il vraiment que tu t’arrêtes

Un moyen d’évaluation pour savoir si tu dois t’arrêter, est de te demander où sont la majorité de tes symptômes. La littérature dit généralement que s’ils sont en dessous de la tête (diarrhée, vomissements, douleurs musculaires ou articulaires) : il est préférable de rester au repos. Si les symptômes se situent au niveau de la tête (nez qui coule, nez bouché, maux de gorge) tu pourrais très bien faire une petite séance d’entraînement avec des charges légères. Personnellement, quand j’ai eu le nez qui coule il y a quelque temps (ça m’arrive parfois avec les allergies aux pollens), je n’étais pas au mieux de ma forme (mauvais sommeil, mauvaise récupération) mais pour commencer ma semaine, j’ai réalisé un entraînement full-body léger (en séries longues) histoire de faire circuler le sang dans tout le corps et j’ai ensuite pu continuer ma semaine normalement en décalant mon programme d’un jour.

Cela étant dit, si tu as de la fièvre, tu ne dois absolument pas t’entraîner. Le danger d’un entraînement sportif, quel qu’il soit, c’est d’augmenter davantage la température corporelle interne. Cela peut vraiment empirer les choses et même être mortel : cela fait partie des causes de certaines morts subites.

Des articles que je te conseille

Sur le thème de la prévention des blessures, je te conseille de lire cet article sur les erreurs de récupération et cet article sur le surentraînement qui peuvent être la cause d’un affaiblissement du système immunitaire et d’un petit ou gros rhume, angine ou autre maladie opportuniste.
jimmy-thai

Rédigé par

Fondateur de Espace-Musculation.com